27/01/2017
L'Europe selon Trump.
Il paraît que Trump n’aime pas l’Europe et souhaite la disparition de l’Union Européenne.
Quoi d’étonnant, depuis l’annonce de sa candidature, les médias européens le qualifient uniquement, « le milliardaire » ou « le magnat de l’immobilier » quand ils ne mettent pas en doute sa santé mentale.
D’ailleurs l’Europe est elle aimable ? Cette Babel moderne regroupe 28 pays ne pensant qu’à leur intérêt propre et ne manifestant aucune solidarité : les pays de l’Est obnubilés par une soi-disant menace russe s’abritant sous le parapluie percé de l’OTAN, l’’Allemagne ne pensant qu’à ses retraites et admettant sans concertation un million de migrants, les états du sud tétanisés par des risques de faillite bancaire, la France se refusant à toute réforme mais par contre abandonnée seule dans ses interventions au Sahel, le traitement des migrations laissé aux états frontières mais l’Italie allant chercher des migrants au large de la Libye. Aucune politique commune, incapacité de se défendre sans l’aide des Etats Unis, on peut s’interroger sur la pertinence de cette institution que le Royaume Uni a préféré quitter.
Trump semble décidé à mettre en œuvre ce qu’il avait promis. « L’OTAN est obsolète », il va bien falloir organiser la défense de l’Europe. Trump veut s’entendre avec Poutine, il faudrait le devancer pour ne pas paraître à sa remorque.
Il est navrant de voir un ensemble de 500 millions d’habitants, incapable de s’organiser : Une usine d’électroménager installée à Amiens, va être transférée en Pologne où la main d’œuvre est moins chère, est ce acceptable? La même Pologne préférant des hélicoptères américains aux européens, parce qu’elle a plus confiance dans la protection américaine que dans celle de l’Europe, est ce admissible ?
L’Union Européenne ne va pas pouvoir continuer longtemps dans cette impuissance.
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12/11/2016
Europe:le désamour
Un événement est passé inaperçu et est pourtant révélateur : le 30 octobre, la Moldavie votait pur élire son président. Igor Dodon, ouvertement prorusse, a failli être élu au premier tour avec 48,2% des suffrages, il le sera surement au second le 13 novembre.
Evidemment la Moldavie c’est seulement 3,5 millions d’habitants mais elle est l’enjeu d’une lutte d’influence entre l’occident et la Russie.
Jusqu’à maintenant la Moldavie regardait vers l’Europe avec laquelle elle avait signé un accord d’association en 2014 avec l’espoir d’être intégrée. Igor Dodon voudrait lui rejoindre l’Union économique eurasienne pilotée par Moscou.
Si on ajoute à ce revirement le Brexit, l’évolution rapide de la Turquie vers une dictature islamique – et pourtant on n’a pas arrêté les négociations pour l ‘admission dans l’Union Européenne - on constate que l’UE n’a plus le pouvoir d’attraction qu’elle avait jusqu’ici en particulier auprès des pays ayant appartenu à l’Union Soviétique.
Il est très probable qu’un referendum envisagé en Islande, conduirait à un refus.
Il est vrai que si elle ne se réforme pas profondément cette construction va vers l’explosion. La crise migratoire n’a pas été ressentie de la même façon par tous : alors que l’Allemagne de Me Merkel, pour des raisons de démographie et peut être de bons sentiments, ouvrait largement ses portes, la Hongrie, l’Autriche fermaient leurs frontières. La France qui n’arrive pas à gérer l’arrivée de nombreux clandestins qualifiés de « réfugiés politiques » a fermé ses frontières avec l’Italie. L’Italie et la Grèce n’arrivent pas à endiguer le flux migratoire.
L’Europe se révèle incapable de défendre ses frontières extérieures
Et maintenant Donald Trump parle de refermer le parapluie sous lequel l’Europe s’abrite inconsidérément, sans faire l’effort nécessaire pour sa défense.
Partout apparaissent des mouvements nationalistes souvent antieuropéens, en Pologne, en Hongrie, en Autriche, en Allemagne, aux Pays Bas, en France, que l’élection américaine ne peut qu’encourager.
L’Europe technocratique telle qu’elle a été conçue va vers des jours difficiles.
17:29 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : moldavie, russie, union européenne, brexit, migrants, trump
27/07/2016
et Donald Trump est arrivé...
L’hypothèse de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats Unis est maintenant plausible. Si cela advient voilà qui risque de changer la nature des choses surtout en Europe, la doctrine de Trump étant « America first » En particulier Trump s’indigne que le charge de la défense du monde libre par l’OTAN soit à 70% supportée par les Etats Unis et demande une meilleure répartition du genre 50/50 avec l’Europe. Il remet aussi en cause le principe fondateur de l’OTAN : l’automaticité de la défense de chaque Etat membre s’il est attaqué. Il évoque en particulier les Pays Baltes qu’il considère visiblement comme faisant partie de la « basse cour » russe et la Pologne. Il y a là de quoi réfléchir à l’utilité de l’OTAN et envisager une autre politique Européenne. Il est certain que la politique occidentale incarnée par l’OTAN s’est montrée agressive vis à vis de la Russie au point de faire resurgir des odeurs de guerre froide. Sans remonter à la guerre de Géorgie où les occidentaux avaient à l’évidence poussé le président Mikheil Saakachvili à une confrontation bien imprudente avec la Russie, on ne peut que constater que la révolution ukrainienne a été largement encouragée voire suscitée en particulier par un accord d’association proposée par l’Union Européenne. Depuis le retour de la Crimée dans le giron Russe et la révolte du Dombass ont entrainé l’imposition de sanctions à la Russie dont elle souffre certes mais également nuit à l’économie européenne. On ne compte plus les gesticulations agressives de l’OTAN, exercices en mer Baltique, crainte quelque peu paranoïaque de la Pologne et des Etats Baltes d’une agression Russe, tentative de débauchage des états de la zone d’influence russe, Moldavie, Biélorussie, renforcement de la présence militaire dans l’est de l’Europe et pour finir sommet de l’OTAN à Varsovie.
Dans ces conditions si les Etats Unis refusent d’assurer la sécurité inconditionnelle de l’Europe, on ne voit pas l’intérêt du maintien de l’OTAN qui nous entraine à des interventions pour la défense d’intérêts qui ne sont pas les nôtres, à mener une guerre à l’américaine toute en technologie, ce qui est couteux et peu efficace et à confier notre défense à une alliance dominée par les Etats Unis.
Ne vaudrait il pas mieux que l’Europe quitte l’organisation militaire de l’OTAN et réfléchisse à une défense autonome au prix d’investissements suffisants ?
La politique étrangère devrait également être revue et basée sur les intérêts européens. Pour neutraliser la menace russe le mieux serait d’enterrer la hache de guerre, de mettre une croix sur l’Ukraine et la Crimée où nous n’avons strictement rien à gagner, de respecter la zone d’influence russe, de lever évidemment les sanctions et de négocier des accords économiques avec la Russie
Les économies européennes et russes sont à l’évidence complémentaires et tout le monde a à gagner à des échanges fructueux.
Il faudrait bien entendu arrêter les négociations du traité transatlantique TAFTA qui transformerait définitivement l’Europe en protectorat américain.
Notons d’ailleurs que Donald Trump entend se rapprocher de Vladimir Poutine, ce qui d ‘ailleurs est déjà en cours dans la lutte contre l’Etat Islamique en Syrie et que le président russe faute d’un accord avec l’Europe a entrepris un rapprochement avec la Turquie dont l’évolution est pour le moins ambiguë.
Le Brexit en écartant de l’Europe l’allié le plus indéfectible des Etats Unis devrait faciliter cette évolution politique, c’est une opportunité à saisir.
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14:54 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trump, etats unis, otan, pologne, union européenne, etat islamique
18/06/2015
La guerre froide, le retour
Le suivisme de l’Europe aux initiatives les plus contestables des Etats Unis est parfaitement admirable. L’affaire de l’Ukraine qui pour l’Europe est très secondaire - car en quoi les intérêts européens sont-ils menacés ? - continue de proliférer. Il y a eu d’abord au dernier G7, sous la pression d’Obama, le maintien voire le renforcement des sanctions, Poutine étant accusé de « « poursuiv(re) un désir erroné de recréer les gloires de l’empire soviétique ». Curieux reproche.
Les ambassadeurs des 28 pays de l’UE approuvèrent ensuite par consensus, le 17 juin la prolongation des sanctions jusqu’au 31 janvier 2016, et voilà que le Pentagone voudrait entreposer des armes lourdes, notamment des chars de combat, en Europe de l’Est et les Pays baltes, qui craignent, paraît-il, de devenir la cible de la Russie.
Après quoi, Poutine, poursuit évidemment l’escalade en annonçant le renforcement de son arsenal nucléaire de quarante missiles nucléaires intercontinentaux « capables de déjouer les systèmes de défense antimissile les plus sophistiqués. »
Il y eut des temps pas si lointains où on a déclenché des guerres mondiales de cette façon. Et tout ça pourquoi ? Pour un pays où l’Europe n’a guère d’intérêt, ruiné et corrompu au point que l’on y est obligé d’importer des ministres de l’étranger. Il est bien évident qu’il vaut mieux tourner la page de la Crimée qui jamais ne reviendra à l’Ukraine. Dans ces conditions quel intérêt, l’Union Européenne a-t-elle à poursuivre cette querelle à l’évidence suscitée et entretenue par les Etats Unis, l’OTAN de protectrice est devenue belligène.
L’affaire Ukrainienne ne se règlera que par un accord entre l’Union Européenne et la Russie si les Etats Unis ne s’en mêlent pas.
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27/05/2015
Poutine triomphe à Riga
Les 21 et 22 mai, 25 chefs d’état et de gouvernement de l’Union Européenne, recevaient à Riga, six pays de l’ex URSS constituant la basse-cour de la Russie (Géorgie, Moldavie, Ukraine, Azerbaïdjan, Arménie et Biélorussie) pour un sommet dit « du Partenariat oriental » fruit d’un projet datant de 2009.
Le ton différait largement ce celui du sommet de Vilnius, les 28 et 29 novembre 2013 où, sur suggestion des américains, on avait proposé à L’Ukraine un accord d’association et de libre-échange avec l’Union européenne, ce qui conduisit à la crise Ukrainienne pas encore résolue.
On avait semble-t-il fini par comprendre, que vu l’état de délabrement des économies de ces pays, l’Union Européenne n’avait aucun intérêt à les intégrer et qu’en plus on se heurterait à l’opposition de Poutine.
Seuls les plus paranoïaques, Suède et Pays baltes souhaitaient la poursuite de l’extension à l’est. L’ancien premier ministre polonais Donald Tusk, autrefois partisan de l’ouverture à l’est, est devenu plus prudent depuis qu’il préside le Conseil européen : il s’est contenté de souligner que le partenariat était « un engagement sur le long terme, un processus progressant pas à pas »
L’ambiance était donc à calmer le jeu et de dire à ces braves gens qu’on les aimait bien, qu’il fallait qu’ils aient des pratiques démocratiques mais qu’ils n’avaient pas vocation à rejoindre l’Union Européenne ni maintenant ni jamais. La chancelière Merkel prêchait pour la franchise : « Le partenariat n’est pas un instrument pour l’élargissement, mais pour un rapprochement avec l’UE. Il ne faut pas susciter de fausses attentes, auxquelles nous ne serions pas en mesure de répondre ».
On ne leur accorda même pas la libéralisation des visas accordée jadis à la Moldavie. Il faut dire dans cette affaire l’Europe avait été d’une d’ une naïveté totale, n’ayant pas conscience qu’elle allait se heurter à l’opposition farouche de Moscou qui verrait dans ce partenariat une intrusion dans son pré-carré et une manœuvre d’encerclement inspirée par les USA.
Il est évident qu’on aurait du associer la Russie aux projets de l’UE, en expliquer la finalité et la convaincre qu’ils n’étaient pas destinés à lui nuire.
L’Europe a donc fait à Riga, machine arrière et c’est tant mieux. Qui avait à gagner à récupérer ces pays, dont l’économie n’est pas à un niveau suffisant et dont les frontières mal définies englobent d’importantes minorités russes ? Nous avons tout intérêt à laisser à Poutine la solution de leurs problèmes, ce qu’il fera, certainement mieux que l’Union Européenne.
Quoiqu’il en soit il convient maintenant de poursuivre dans l’apaisement de nos rapports avec Poutine, de régler rapidement avec lui l’affaire ukrainienne, ce qui ne doit pas être difficile étant donné les besoins de l’Ukraine en une aide financière.
Il faut ensuite lever les sanctions qui nous coutent autant qu’à la Russie, et en particulier livrer les Mistral.
Il faudra ensuite voir avec la Russie et aussi l’Iran, comment sauver la Syrie de l’emprise de l’Etat Islamique, éventuellement en aidant Bachar el-Assad dont l’armée est seule capable de s’opposer à l’invasion islamique. Ce serait plus efficace que l’aide que nous accordons à une fantomatique « opposition modérée » maintenant associée à al-Nosra branche locale d’al-Qaida. Il sera bien temps, la paix revenue, de laisser le peuple syrien décider du gouvernement qui lui convient.
Si nous continuons dans la voie actuelle, c’est non seulement, l’Irak et la Syrie, mais aussi le Liban qui risquent de basculer dans l’islamisme au grand dam des chrétiens qui n’ont pas encore fui.
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